Richard Wagner : Der Ring des Nibelungen Descriptions du produit:
Détails sur le produit
- Rang parmi les ventes Amazon: #533810 dans Musique
- Sorti le: 1994-01-04
- Nombre de disques: 12
- Format: Import
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1 internautes sur 1 ont trouvé ce commentaire utile.Le Ring le plus passionnant de Furtwängler
Par Pèire Cotó
Si la présentation du coffret est la même que celle-ci Wagner : Der Ring des Nibelungen, l'éditeur a fait quelques économies. Les CD sont dans un étui de carton, dont l'illustration est la même que celle du coffret. Aucun problème, mais le coffret est en carton aussi mince que ses capacités protectrices et devrait être très fragile. De plus ce coffret serre beaucoup les disques et cette pression peut être dangereuse pour leur longévité. Je déconseille au moins de placer le coffret horizontalement sous d'autres disques. Il y a une petite notice qui fournit la distribution et les plages de chaque CD (cette dernière information est reprise sur l'étui cartonné de chaque CD), mais les minutages n'y sont pas. Un texte de présentation de deux pages en petites lettres y figure aussi, il est en allemand non traduit (à vous de le recopier sur un site de traduction si vous voulez savoir ce que raconte Michael Tanner).Les CD arrivent à n'être que 12 parce que la fin de Siegfried et le début du Götterdämmerung sont sur le même CD. Ce n'est pas gênant. Mais évidemment, la qualité du son importe bien davantage que tout autre détail. Pour le Götterdämerung exclusivement, j'ai pu le comparer à l'édition Urania, qui est excellente Die Götterdämmerung, Gotterdammerung. Ici, le son est beaucoup plus mat et plus filtré, mais on a évité de gonfler l'intensité, ce qui crée souvent des duretés (à vous de manier votre potentiomètre pour bien entendre). Je ne peux évidemment comparer à d'autres éditeurs, mais beaucoup ne font probablement pas mieux.Pour le Götterdämmerung, je vous renvoie à mon commentaire, qui vous donne une idée de la noblesse de l'interprétation. Quitte à revenir pour apporter d'autres informations, je me contente de comparer les deux Rings de Furtwängler, celui-ci de mars-avril 1950 avec l'orchestre de la Scala, celui d'octobre-novembre 1953 avec l'orchestre de la RAI, tous les deux étant donc enregistrés en Italie. La qualité du son est très favorable à la version de 1953, qui est en studio (mais elle n'est cependant pas excellente). En 1950, le son est médiocre, avec de fréquentes perturbations, sans compter les bruits de scène ou du public. Dans les deux cas, la distribution mêle l'excellent, le passable et l'insuffisant, avec dans les rôles principaux une forte proportion de chanteurs relativement âgés, que Furtwängler devait apprécier avant la guerre (en 1950, aucun de ceux dont j'ai pu trouver la biographie n'avait moins de 40 ans, sauf l'Alberich d'Alois Pernestorfer, très inférieur à Gustav Neidlinger). Peu importe d'ailleurs, puisque les meilleurs sont probablement l'inoubliable Siegfried de Max Lorenz (seulement dans le Götterdämmerung) et la Brünnhilde grandiose et émouvante de Kirsten Flagstad, respectivement dans leur 49e et 55e année. Le Wotan de Ferdinand Frantz, un peu sage (on dit souvent bourgeois), mais néanmoins majestueux, aura perdu pas mal en 3 ans et demi.L'écoute du Prélude de l'Or du Rhin est déjà très claire pour moi : je préfère la version de 1950 et la suite ne démentira pas cette première impression. Est-ce la fièvre de la scène ? L'éditeur a d'ailleurs eu le bon goût de laisser une partie des applaudissements, même au début, pour nous mettre dans l'ambiance. Surtout, l'orchestre de la Scala est très supérieur à celui de la RAI (pour ce dernier, les cordes passent inaperçues, peut-être parce que chacun peut s'abriter derrière les collègues, mais les soli des vents sont bien approximatifs). Une partie du message de Furtwängler est plus ou moins perdue en 1953. Dans les deux cas, Furtwängler semble tonique et heureux de diriger, sans le détachement majestueux et à la limite de la dépression qui est perceptible dans plusieurs de ses enregistrements tardifs, mais il y a plus de relief et peut-être d'engagement en 1950. Les tempi sont nettement plus rapides, ce qui en soi n'est pas un critère, mais il se trouve que ce Ring en devient plus vivant que celui de 1953, qui est lent. Ce Ring, pas du tout typique de la dernière manière du chef, est à mon avis le plus passionnant. Il faut supporter le son (mais les acheteurs ont probablement une autre version en haute-fidélité) et quelques chanteurs assez médiocres, mais c'est en priorité avec lui qu'on devrait prendre connaissance de ce que peut réaliser Furtwängler dans la Tétralogie. Affaire de goût bien entendu.
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