Milhaud : quatuors 16, 2, 7, 13 AcheterMilhaud : quatuors 16, 2, 7, 13 Descriptions du produit:
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- Sorti le: 2002-03-05
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Par JRL
Le Quatuor à cordes N° 2 Op. 12 de Darius Milhaud (1892-1974) fut terminé en mars 1915. Il est dédié au poète Léo Latil, un ami ayant beaucoup marqué Milhaud dans sa jeunesse. Après un arpège fortissimo en si majeur, le premier mouvement de ce Quatuor se jette dans un Ut majeur, avec un long thème exposé au violoncelle, soutenu par un contrepoint agité au deuxième violon et ponctué par des octaves à l'alto, thème dont les trois premières notes « do sol la » sont très importantes, car elles forment la base de tous les thèmes de ce quatuor quasiment monothématique, thème qui se transforme en tarentelle aux rythmes fortement marqués, avant qu'un ostinato rapide au violoncelle ne ramène à une longue coda qui se termine dans un lyrisme superbe et calme. Le deuxième mouvement est une sorte de marche funèbre, dont la lente progression de belles dissonances aiguës est par moment éclairée par un lyrisme d'une grande douceur ; après un fugato chromatique, le mouvement du début reprend, et le thème principal réapparait une dernière fois, planant paisiblement au dessus d'harmonies graves et douloureuses. Le troisième mouvement est un scherzo feu-follet, véloce, fugitif, tout en demi-teintes ; des ostinatos en croches et double-croches sous-tendent diverses variations du thème principal, qui se trouve ensuite entouré de trilles et de pizzicatos, avant qu'un nouveau thème apparaisse à l'alto sous un essaim de double-croches ; la tension monte, puis se dissipe rapidement, avant une récapitulation lente et contemplative. Le quatrième mouvement, de simple forme ABA, est composé d'une section « souple et sans hâte » (A), d'un lyrisme ardent, et d'une section « assez animé et gracieux » (B), guilleret et bondissant. Au dessus d'un puissant ostinato en arpège au violoncelle, le deuxième violon entre avec le thème principal du cinquième mouvement ; après un solo au violoncelle, auquel les autres instruments répondent dans un style de « chorale », on arrive par un grand crescendo à une récapitulation simultanée de plusieurs transformations du thème principal de ce Quatuor, avant que l'oeuvre ne se termine dans un calme serein.Le Quatuor à cordes N° 7 Op. 87 a été composé en 1925 à Balsorano en Italie et à Aix-en-Provence ; il est dédié au Quatuor Pro Arte. Dans un tout autre registre que celui relatif au second, un registre fait ici de légèreté, de douceur, d'humour et de fantaisie, le premier mouvement de ce Quatuor s'ouvre sur un fond de pizzicatos légers au violoncelle et un contrepoint léger au second violon, le premier violon élaborant un long thème en si bémol mineur, d'un lyrisme doux et mélancolique, avant que l'alto n'intervienne à son tour dans un do majeur agressif ; dans la brève partie centrale de ce mouvement, chaque instrument poursuit son chemin propre ; un nouveau thème apparaît alors au premier violon, avant que le mouvement ne se termine par une brève coda. Le second mouvement, « doux et sans hâte », s'ouvre sur une berceuse, suivi, au centre, d'un passage avec des gammes de plus en plus chromatiques, puis d'une nouvelle figure, plus nerveuse et plus trouble, qui se dissipe lorsque le thème principal revient une dernière fois dans une petite coda. Le troisième mouvement est marqué par la parution d'une nouvelle figure descendante, dont une version chromatique sert de contrepoint au thème principal dans une courte récapitulation. Le mouvement final est d'une nonchalance contagieuse ; sur des pizzicatos sautillants, un thème « vif et gai » passe à tour de rôle par chaque instrument, avant que celui-ci ne soit développé dans la partie centrale: accords bien rythmés, figure obsédante avec des triolets dans l'aigu sur des pizzicatos de violoncelle, chromatismes de gammes montantes et descendantes ; la coda reprend le thème dans un court « moto perpetuo », qui s'estompe juste avant le dernier accord, fortissimo.
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