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Richafort - Requiem Acheter

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Richafort - Requiem Descriptions du produit:




Détails sur le produit

  • Rang parmi les ventes Amazon: #110341 dans Musique
  • Marque: Harmonia Mundi Classique
  • Sorti le: 2002-03-15
  • Nombre de disques: 1
  • Formats: CD, Import
  • Dimensions: .45" h x
    5.75" l x
    5.00" L,
    .25 livres
  • Durée: 3653 seconds

Commentaires clients

Commentaires clients les plus utiles

16 internautes sur 17 ont trouvé ce commentaire utile.
5Un joyau
Par Poldi
A la première audition du Requiem de Richafort, j'ai été scotché sur ma chaise, comme on dit, quand bien même j'étais un peu perdu dans les entrelacs savants de toutes ces voix. Depuis, chaque fois que je mets le cd sur ma platine, même phénomène. Impossible de décoller de mon siège, et attention programmée à son maximum. Ca fonctionne comme un tube, mais ça n'en est pas un car il faut rester très attentif à ne pas se perdre dans cette tapisserie sonore nouée au petit point. Pourquoi suis-je si intimement troublé et ému par cette musique d'un autre âge ? Après de nombreuses auditions, je suis persuadé que ce requiem ne nous parle pas de la mort, ou du pathos funèbre, vus par les vivants, mais qu'il s'agit bien du chant des défunts - non de la mort, principe actif, mais des défunts, qui en cette fin du moyen âge, croient en la vie éternelle et attendent la résurrection de la chair - défunts qui, des limbes, nous disent le regret et la beauté de la vie. Pour preuve ces deux dissonances de l'offertoire qui introduisent en filigrane la voix de Josquin. C'est douleur sans pareille, se plaint-il doucement, et cette phrase si simple, à peine audible à la première audition, devient de plus en plus prégnante à chaque fois, à tel point qu'elle semble se diffuser et envahir l'offertoire, et qu'elle ne cesse ensuite de hanter notre esprit.L'intelligence et le raffinement de l'interprétation sont à la hauteur de ce que l'on attend de Paul Van Nevel, c'est à dire le summum de ce qui peut se faire dans ce répertoire. Dommage que la prise de son soit légèrement trop réverberée, et brouille un peu le suivi de la polyphonie.Tout bien considéré, un vrai joyau.Quant à la chanson Trut, trut, trut, c'est avant qu'il faut boire.... c'est un authentique tube, qui remplacerait avantageusement Olivia Ruiz et Emily Loizeau sur les ondes, et dont je m'étonne qu'il ne soit pas diffusé en boucle sur France Inter.

13 internautes sur 15 ont trouvé ce commentaire utile.
5Requiem pour un Prince
Par C. Fabien
Ce Requiem, Richafort l'a composé "in memoriam Josquin Desprez", "à la mémoire du plus grand compositeur de la Renaissance.Son Requiem est à la hauteur des cathédrales qui ont résonné sous ses harmonies. Il est à la hauteur d'un génie rendant hommage à un autre génie de la musique. Tous les talents du monde ont été concentrés dans cette oeuvre maîtresse ouvrant le chemin des Requiems presque aussi majestueux de Victoria ou Morales. (...) Si vous aimez les magnifiques Requiems de Morales ou Victoria, venez découvrir la majesté et la grâce de la musique française! Vous ne serez, pour sûr, pas déçu du voyage.L'interprétation est parfaite. C'est à signaler !

8 internautes sur 11 ont trouvé ce commentaire utile.
5Jean Richafort, l'un des musiciens du roi François Ier
Par Julien Mosa
Comme le signale Paul Van Nevel dans son agréable et érudit texte de présentation de ce compact-disc, l'auditeur du vingt-et-unième siècle est confronté à un paradoxe : en effet, la survie et la transimission de l'oeuvre de Jean Richafort sont d'une grande ampleur, mais il s'agit de l'inverse pour ce que les musicologues savent actuellement sur sa vie. Jean Richafort vit le jour vers 1480 dans les Flandres françaises, en un lieu qui se dénommait possiblement "Ricartsvorde". Les musicologues ignorent tout du début de sa vie et de son instruction. En 1507, Jean Richafort fut nommé maître de chapelle en la cathédrale Saint-Rombaut de Malines, où deux de ses frères, Guillaume et François Richafort, furent engagés comme chanteurs. En 1509, Noël Bauldewyn lui succéda ; Jean Richafort entra alors dans le chapelle royale d'Anne de Bretagne. Ensuite, les musicologues ne savent pas très bien ce que Jean Richafort fit. A une certaine époque, ce dernier fréquenta probablement la cour de France, où il composa peut-être le motet "Consolator captivorum" pour les funérailles du roi Louis XII en 1515. Une source (Vicenzo Galilei) affirme que Jean Richafort se trouvait à Rome dès 1513. En 1516, lorsque François Ier rencontra le pape Léon X à Bologne, Jean Richafort faisait partie de l'entourage musical du roi. L'art du compositeur fit une telle impression sur le pape mélomane que le 30 janvier 1516 il lui remit plusieurs présents (le même honneur fut également attribué à un autre compositeur, Claudin de Sermisy). Si les musicologues tiennent compte du nombre conséquent de publications françaises et de la nature de ses compositions, il n'est pas exclu que Jean Richafort passa les année 1520 et 1530 au service des rois de France. En 1531, il fut au service de la reine Marie de Hongrie (l'avant-dernière fille du roi Philippe le Beau) à Bruxelles. La dernière fonction connue de Jean Richafort est celle de maître de chapelle en l'église Saint-Gilles de Bruges, entre 1542 et 1547. Les musicologues perdent ensuite toute trace du maître flamand. Jean Richafort composa non moins de cinquante-huit "motets", quatre "messes", un "Requiem in Memoriam Josquin Desprez" et dix-sept "chansons".L'oeuvre de Jean Richafort fut très largement diffusée en son temps. Cela laisse à supposer qu'il jouissait d'une excellente réputation, qu'il était très estimé (ce que confirment certains faits connus). Par exemple, Giovanni Antonio Merlo, chanteur à la Chapelle Sixtine entre 1555 et 1588, rédigea en 1568 un mémorandum où il mentionna des oeuvres qui connaîssaient alors une popularité durable dans le répertoire du choeur de la Chapelle Sixtine. Sa liste d'une vingtaine d'oeuvres comportait notamment une pièce de Jean Richafort, le "motet" "Quam dicunt homines". Il faut bien noter que cette composition avait déjà trouvé sa place dans un livre choral utilisé en 1518, et donc encore chantée cinquante années plus tard ! Un autre exemple de popularité de Jean Richafort : l'humaniste et théoricien suisse Henricus Glareanus (correspondant d'Erasme) publia son traité "Dodecachordon" à Bâle en 1547. Il y mentionna le nom de Richafort en des termes élogieux, comme le compositeur "le plus jeune" (et donc le plus doué) de sa génération. Aussi, un élève d'Henricus Glareanus, Aegidius Tschudi, mis en pratique la quasi "vénération" que portait son maître à Jean Richafort en recopiant sept de ses oeuvres dans l'un de ses propres manuscrits. L'admiration dont Jean Richafort fit l'objet se manifesta également par une personnalité inattendue : Pierre de Ronsard, qui le comptait parmi les plus grands compositeurs de son époque dans son "Livre des Meslanges contenant six vingtz chansons...", avec, entre autres, les compositeurs Josquin Desprez et Charles Mouton. Lorsqu'en au milieu des années 1510 les premières "messes parodies" (des "messes" basées sur d'autres oeuvres déjà existantes - "motets", "chansons"...) virent le jour à la chapelle de la cour de France, ce fut un "motet" de Jean Richafort qui servit de modèle. Charles Mouton, Cristobal de Morales, Nicolas Gombert, et même Giovanni da Palestrina (pour ne citer qu'eux) écrivirent des "messes" basées sur des modèles de Jean Richafort. Ce dernier n'aurait certainement pas pu rêver d'un plus grand hommage.Le programme des oeuvres gravées sur ce compact-disc est révélateur des différentes caractéristiques du style créateur de Jean Richafort. Il a été intelligemment conçu par le chef de choeur, professeur d'interprétation musicale et musicologue Paul Van Nevel. Il comporte tout d'abord trois "chansons" pour choeur a cappella. "Ne vous chaille mon cueur" et "Tru tru tru avant" sont l'antithèse même l'une de l'autre. La première, pour choeur d'hommes, fut écrite dans le style intimiste franco-flamand avec beaucoup d'imitations, alors que la seconde, véritable "chanson à boire", préfère davantage le style du vaudeville français avec un air à la partie de ténor qui rappelle une "chanson" de rue, une "chanson" populaire. La troisième "chanson" "Il n'est si doulce vie" est la plus longue des trois, la plus tendre et la plus poétique. Le programme comporte également trois "motets" pour choeur a cappella. Le plus court "motet", "Laetamini in Domino", fut composé pour choeur d'hommes, dans un style contrapuntique touffu. Jean Richafort y entremêla adroitement les quatres parties vocales (à un moment, la première voix se croise avec la quatrième) ; en faisant de courtes imitations, il parvint à écrire un contrepoint mobile transcendant la simple ingéniosité technique. Le texte du "motet" "Sufficiebat nobis paupertas", assez mystérieux, est une paraphrase d'un passage de l'"Ancien Testament" (Tobie). Pour la voix supérieure, Jean Richafort utilisa la partie de ténor de la "chanson" "Mon souvenir me fait mourir" de Hayne van Ghizegen. Le contrepoint offert par les trois voix inférieures forme un contraste saisissant avec le calme du mouvement en valeurs lentes de la voix supérieure. En outre, Jean Richafort utilisa aussi le principe de "fuggir le cadenze" : sur les paroles "filium nostrum", il introduisit une cadence éloignée sur le plan modal. Le "motet" "Salve Regina" est un des sommets de la production de Jean Richafort, comme se plaît à la rappeller Paul Van Nevel. Au début de l'oeuvre, un échange "alternatim" du contrepoint entre deux groupes de voix s'opère. Ce n'est qu'à partir du mot "clamamus" que les cinq voix se déploient complètement en un opulent développement mélismatique. La seconde section fut composée à quatre voix, sans la voix supérieure. La dernière section fut bâtie majestueusement avec un "neume" ; elle culmine dans un passage mélismatique sur les paroles "nobis post hoc exilium". Les invocations finales "O clemens", "O pia" & "O dulcis Virgo Maria" mènent à un accord final apaisant de quinte juste. Le programme comporte enfin le "véritable sommet de l'art de Jean Richafort" (toujours selon Paul Van Nevel), le "Requiem in Memoriam Josquin Desprez" pour choeur a cappella. L'oeuvre repose sur deux "cantus firmi", qui font tous deux allusions à Josquin Desprez. Jean Richafort, qui, il est possible, fut l'élève de Josquin Desprez à la toute fin des années 1400, composa sans doute son oeuvre la plus représentative à la mort de son possible maître, en 1521 ; en tous les cas, elle constitue à bien des égards un fort hommage à l'art de ce dernier. Le talent de Jean Richafort s'y déploie d'un point de vue très "auditif" : il ne révèle son importance profonde qu'à l'écoute intégrale des sept sections ("Introitus" - "Kyrie" - "Graduale" - "Offertorium" - Sanctus" - "Agnus Dei" - "Communio") qui évoluent somme toute calmement et non au travers d'un concept visuel de la partition écrite. Plusieurs aspects se retrouvent dans cet ample "Requiem" (d'une durée de près de trente-cinq minutes) : tempo "tranquille" et non précipité, équilibre merveilleusement instable entre les consonances et les dissonances, souplesse "grégorienne" des lignes mélodiques... Le premier "cantus firmus", qui apparaît à toutes les parties du "Requiem", est le citations grégorienne "Circumdederunt me gemitus mortis, dolores inferni circumdederunt me" ("Les gémissements de la mort m'ont enveloppé, les tourments du tombeau m'ont cerné"). Josquin Desprez utilisa lui aussi souvent dans ces oeuvres cette citation. Ce "cantus firmus" se présente en canon seulement aux deux parties de ténor. Dans le "Graduale" et l'"Offertorium", Jean Richafort utilisa en outre aux mêmes parties de ténor le fragement "C'est douleur sans pareille" ("C'est une souffrance à nulle autre pareille") extrait de la "chanson" "Faulte d'argent" de Josquin Desprez. Autour de ces deux "cantus firmi", Jean Richafort créa un contrepoint qui triomphe dans l'équilibre de la construction des lignes mélodiques méditatives, colorées et avec beaucoup d'effets, grâce à l'emploi simultané de plusieurs modes d'écriture.Le choeur de l'Ensemble Huelgas, fondé dans les années 1970 par Paul Van Nevel à la fameuse Schola Cantorum Basiliensis était initialement voué à l'interprétation de la musique contemporaine ; mais il se tourna très vite vers l'interprétation de la musique du Moyen-Age et de la Renaissance. L'enregistrement de ce programme d'oeuvres de Jean Richafort réalisé en juillet 2000 est une réussite formidable, et même temps qu'il est une synthèse parfaite d'une trentaine d'années d'études insatiables sur la recherche d'interprétations des plus crédibles. Evidemment, "la" réussite de ce compact-disc est le "Requiem in Memoriam Josquin Desprez". La cohésion des choristes est tellement exemplaire que c'en est très trouchant, cela va droit au coeur de l'auditeur ! Un soliste vocal chante les premiers mots de chaque section, et le choeur renforcé enchaîne sur les paroles suivantes. Paul Van Nevel conduit tout son petit monde d'une manière spontanée (mais très travaillée et calculée), avec des tempi assez larges ; cela permet aux lignes mélodiques de laisser exprimer tous leurs parfums grâce à l'inventivité vocale des choristes. Mention spéciale à l'alto masculin Marnix De Cat, qui magnifie scrupuleusement ses passages. Les dissonances offertes par le compositeur à chaque fin de section sont très bien mises en valeur par les chanteurs, mais sans trop en forcer le trait pour ne pas caricaturer ces courts passages. La prise de son frise la perfection : très équilibrée et très naturelle, elle bénéficie de l'acoustique exceptionnelle de l'église Saint-Sylvain de Saint-Sauvant, dans le pays de Saintonge (en Charentes-Maritime). La réverbation naturelle (pour ne pas dire l'écho) de l'église sied à merveille à l'esprit de ce "Requiem". Bravo à l'ingénieur du son Markus Heiland d'avoir sur amalgamer les voix et l'acoustique avec du grand, du très grand art. A signaler quand même parmi ces abondantes éloges une petite curiosité : les "cantus firmi" apparaissant à chaque fin de section et destinés aux parties de ténors ne sont pas chantés ! Pourquoi ? Certainement un choix musicologique de la part de Paul Van Nevel, mais il est dommage qu'il ne se soit pas expliqué sur cette option dans son plaisant texte introdcutif. Les "motets" sont tout aussi bien interprétés que les sept sections du "Requiem", bien que l'auditeur puisse reprocher dans le "motet" "Laetamini in Domino" une prise de son légèrement plus lointaine et moins analytique que dans le "Requiem". Les "motets" "Suffeciebut nobis paupertas" & "Salve Regina" sont des modèles du genre ; les choristes de l'Ensemble Huelgas les magnifient et leur donnent une dimension hiératique encore plus importante qu'elles ne le sont à l'origine. Pour les "chansons", "Ne vous chaille mon cueur" est inteprétée comme une "déploration" ; le trait se trouve ici légèrement parodié, et l'ennui risque de gagner l'auditeur ; non pas à cause du niveau des chanteurs, qui demeure ici encore exceptionnel, mais à cause de l'option qui manque de rythme, même si le texte n'engendre pas la gaieté. La "chanson" "Tru tru trut avant" est chantée par ces messieurs avec une truculence désarmante, avec une intelligence infinie (une fois de plus !) et dans l'esprit parfait de l'oeuvre. Sauf que là... la réverbération de la prise de son et de l'acoustique de l'église Saint-Sylvain nuit vraiment à cet esprit burlesque et "vaudevillesque" ; l'esprit religieux hante cette "chanson", ce qui est un contresens. Il s'agit là d'une des rares fautes de "goût" de la part de l'ingénieur du son, qui est par ailleurs le directeur technique de l'enregistrement. La "chanson" "Il n'est si doulce vie" bénéficie entre autre des voix angéliques des sopranos qui, de par leur douceur et leur diction très claire, sensualisent presque à outrance (tout en demeurant dans l'esprit exact de cette pièce) ces quelques vers qui faisaient déjà de cette "chanson" une "chanson" quasiment érotique...

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