Regarde les hommes tomber [VHS] Descriptions du produit:
Détails sur le produit
- Rang parmi les ventes Amazon: #2105 dans VHS
- Sorti le: 2002-06-12
- Format: PAL
Commentaires clients
Commentaires clients les plus utiles
0 internautes sur 0 ont trouvé ce commentaire utile.Un beau film d'amour au masculin
Par Athanase
C'est un film sombre, où même le jour semble nocturne ou pire, un peu sale. Jean Yanne, la barbe triste, incarne Simon, un voyageur de commerce qui essaie de comprendre pourquoi Mickey, son ami policier, s'est retrouvé en coma dépassé après s'être fait truffer de balles, presque sous ses yeux. D'où quelques scènes d'hôpital de style Parle avec elle - sauf que c'est « lui » - avant que Simon, rompant les amarres, ne prenne définitivement la route et ne s'improvise enquêteur, de plus en plus inquiétant et au besoin tortionnaire. On suit parallèlement, en une longue analepse, la destinée d'un curieux attelage de rencontre, formé de Marx, un quinquagénaire, joueur invétéré et boîteux, incarné par Jean-Louis Trintignant, et d'un jeune homme, Frédéric, vite rebaptisé Johnny, qui pourrait être son fils, joué par Mathieu Kassovitz, épatant en paumé, puceau ahuri tout en manque d'affection. Johnny s'attache à Marx comme un sparadrap mal collé. Ce tandem, enfant et père adoptif malgré lui, s'accomplit progressivement en petite entreprise de tueurs à gages. C'est là que les parallèles se rejoignent : tout est possible au cinéma sans attendre l'infini. Prolepse et analepse ont rendez-vous avec la vérité. Audiard éclaire alors lentement la boue d'une faible mais indéniable lueur d'amour, aussi belle que les fleurs qui poussent un jour au coeur des fumiers. Et l'espoir, improbable et surprenant, renaît peut-être d'une société des hommes qu'on avait pu croire ruinée jusqu'à l'os, malgré quelques femmes à l'écart, fragiles mais obstinées vigies.
0 internautes sur 0 ont trouvé ce commentaire utile.Sur la corde raide
Par Durand Sébastien
Un représentant de commerce décide de reprendre l'enquête sur la tentative d'assassinat de son ami, flic. Ses recherches l'amènent sur les traces d'un improbable duo entre deux marginaux, l'un vieux et expérimenté, l'autre jeune chien fou.Avec son premier film, Jacques Audiard réussit un coup de maître. Adapté d'un roman noir, le film en garde le ton littéraire et le sens des ellipses. Le metteur en scène est avare de scènes explicatives, il préfère laisser les spectateurs combler les trous et on a ainsi l'impression qu'il s'adresse à nous en amateurs intelligents. Regarde les hommes tomber (quel beau titre, d'ailleurs !) est aussi un beau film d'acteurs : Jean-Louis Trintignant qui surjoue un peu (le personnage veut ça), Jean Yanne qui sous-joue et Matthieu Kassovitz remarquable de candeur. C'est en effet un film de descente, dans les enfers, dans les bas-fonds, dans les recoins de l'âme, pas très gai mais d'une grande acuité. Et qui a révélé un grand cinéaste.
1 internautes sur 2 ont trouvé ce commentaire utile.FILM NOIR ET INITIATIQUE
Par Luc B.
Rien que le titre... Jacques Audiard a le don de trouver de beaux titres de films.REGARDE LES HOMMES TOMBER. C'est un film d'hommes, effectivement. Il y a Marx, usé, la patte folle, qui rencontre Johnny, simplet, gentil, 20 piges. Ils font du stop, dorment dans des squats, vivent de rien, sauf quand Marx se remet à une table de poker. Il gagne, il perd, il doit de l'argent, il est « en dette » et Johnny le simplet, l'exaspérant, va s'avérer très utile.Il y a Simon, voyageur de commerce, paumé, triste, dont le pote flic se fait descendre. Simon enquête, pour passer le temps, pour son ami, pour lui-même, pour remplir son vide d'existence. Et ça marche, on le met sur la piste d'un tueur professionnel, un vieux, boiteux, qui traine avec un jeune mec.Jacques Audiard est au carrefour de plusieurs styles, dont il a fait la synthèse. Le film d'auteur, à la française, venu de la Nouvelle Vague, le film d'hommes des années 70, social, et le film de genre, le polar plus exactement. REGARDE LES HOMMES TOMBER est au confluent de ces trois inspirations. Mais Audiard, malin, déconstruit son récit, pour en faire deux quêtes parallèles, deux parcours chaotiques, d'un couple improbable, et d'un solitaire. Ça fonctionne parce que la mise en scène sait saisir l'essentiel d'une scène. L'intrigue en elle-même passerait presque au second plan. Audiard s'attache davantage aux portraits qu'il compose, la cohabitation de ces êtres, et des images cocasses, étranges, presque irréelles qui peuplent son film, comme ces deux chiens qu'on voit passer près d'une voiture. Quelle est la signification ? Peu importe, c'est l'effet qui compte, l'effet sur Simon au début du film, et sur Marx, à la fin. Audiard propose un montage elliptique, intelligent, qui demande de l'attention et de l'acquitté au spectateur. Toutes les scènes de transitions, d'explications sont gommées. Et ça fonctionne presque mieux ainsi.Mais que serait ce film sans les prestations des comédiens ! Quel régal ! Kassovitz (que l'on reverra dans UN HEROS TRES DISCRET) est très bien, et Bulle Augier, Christine Pascale. Mais les numéros de Jean Yanne (Simon) et Jean Louis Trintignant (Marx) sont totalement réjouissants, le premier dans une sobriété quasi lunaire (seul dans son van, à jouer du Bontempi) errant dans son imper, son regard de cocker éclairé par les néons de la ville. Et le second dans l'exubérance, la nervosité, le regard qui glace. Mais tous, y compris Kassovitz, possèdent une part de brutalité, de bestialité. Il fallait ce grain de folie de Trintignant pour hisser le film au-delà du polar, en faire un parcours initiatique, douloureux, aux petits matins blafards, et grâce à Simon, pas si dénué que ça d'humanité.
Prix: Cliquez ici - Amazon.fr!
Offers: Cliquez ici - Amazon.fr!
Commentaires en ligne: Cliquez ici - Amazon.fr!
![Buy Regarde les hommes tomber [VHS]](https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/G/08/associates/maitri/non-banner/add-to-cart._V192560960_.gif)