Parsifal (1954) Descriptions du produit:
Détails sur le produit
- Rang parmi les ventes Amazon: #553949 dans Musique
- Sorti le: 2003-01-27
- Nombre de disques: 4
- Format: Import
- Dimensions: .75" h x
5.75" l x
5.00" L,
.46 livres
Commentaires clients
Commentaires clients les plus utiles
1 internautes sur 1 ont trouvé ce commentaire utile.un des meilleurs enregistrements de Parsifal à Bayreuth
Par earthlingonfire
Comme souvent, la prise de son de la Radiodiffusion bavaroise au Festspielhaus est, au vu de la date, étonnante de clarté sur l'orchestre (cuivres bien différenciés) et de naturel sur les voix.Je me garderais bien de me prononcer sur l'origine (équilibre voulu par le chef ou effet fortuit de la prise de son) de la mise en avant de la première flûte dès le Prélude du I. Toujours est-il qu'il y a ici plus de transparence que dans bien des témoignages de Kna (il est vrai qu'ils ne sont pas tous aussi bien captés) et que les voix intermédiaires (bois en particulier) nourrissent le discours orchestral. On n'est pas (encore) avec Boulez pour autant : dans la seconde musique de transformation et la scène chorale qui suit (une de ses spécialités, qui atteindra son aboutissement en 1964), le chef impressionne par sa façon, unique, de secouer la matière sonore sur toute sa hauteur, tous pupitres confondus, jusqu'aux fameuses « cloches ». Pour tout dire, c'est un des enregistrements où on le sent le plus constamment concentré, avec moins de décalages, plus d'attention à la polyphonie et des phrasés plus constamment soignés. Les nappes d'altos au début du III sont sublimes. La scène du jardin de Klingsor garde encore une pulsation crédible, alors qu'au fil des ans elle deviendra quasiment funèbre. Globalement, la direction présente un excellent compromis entre l'approfondissement des dernières années et l'immédiateté (très relative) des passages qui en réclament, dans une facture soignée.Malheureusement il faut en passer par le Gurnemanz de Josef Greindl. Autant ses basses noires sont (dans ses meilleurs enregistrements, en tous cas) saisissantes par une sorte de distinction hautaine au-delà de leur noirceur brutale, autant ses basses nobles (Langrave Hermann, Roi Henri, Sarastro, pour ne rien dire de Hans Sachs) semblent manquer de classe, et même de musicalité : timbre déplacé, vocalisation fruste, pauvreté de l'expression. Gurnemanz n'y échappe pas et, vu la longueur du rôle et sa place centrale, on peut difficilement fermer les yeux sur cette faiblesse du coffret. Mais après le retrait de Ludwig Weber (encore présent, très usé, l'année précédente) et en attendant la prise de rôle de Hans Hotter au début des années 1960, Greindl allait être le Gurnemanz de Bayreuth (il le fait encore en 1966, la première année de Boulez). Hélas, Hotter ne pouvait chanter deux rôles dans la même représentation... Son Amfortas est un chef-d'oeuvre : l'immensité de la voix, l'intensité tragique de l'incarnation rappellent son immortel Hollandais et dépassent de la tête et des épaules le reste de la distribution, exception faite de la Kundry de Mödl. Le charisme de ces deux interprètes remet leurs deux rôles au centre de l'opéra : ce sont bien les deux drames d'Amfortas et de Kundry qui structurent l'aventure de Parsifal.Gustav Neidlinger n'avait en définitive qu'un rôle à son répertoire : Alberich (mais quand on a un rôle à ce point, c'est un miracle). Il convainc sans peine en Klingsor : la puissance et la noirceur de sa voix sont parfaitement en situation, ainsi que l'énergie effroyable de sa composition. Cette énergie qu'il savait comme nul autre libérer pour en alimenter son Alberich et son Klingsor, c'est celle du désir humilié, intarissable source d'une rancoeur infinie. Sa présence en Klingsor face à l'Amfortas de Hotter fait naturellement de ce couple un prolongement de Wotan-Alberich.La relative neutralité de Windgassen (au sens où il n'a pas cet engagement forcené ou cette particularité vocale qui distinguent immédiatement Vinay, Konya ou Vickers) s'intègre bien à une telle distribution. Et de toutes façons il reste un des grands interprètes du rôle, vocalement un des plus crédibles). Il n'en reste pas moins qu'il a toujours été musicien plutôt qu'acteur, et que son "Amfortas! Die Wunde!" n'apporte pas le vertige des interprètes susnommés.Bilan : une des meilleures prestations de Knappertsbusch, une des meilleures distributions, avec un seul rôle majeur décevant (le Gurnemanz de Greindl), et une très bonne prise de son. Ce coffret est très recommandable.
Prix: Cliquez ici - Amazon.fr!
Offers: Cliquez ici - Amazon.fr!
Commentaires en ligne: Cliquez ici - Amazon.fr!
