Chostakovitch :Symphonie n° 5 / Khatchatourian : Gayaneh (extraits, dont 'danse du sabre') AcheterChostakovitch :Symphonie n° 5 / Khatchatourian : Gayaneh (extraits, dont 'danse du sabre') Descriptions du produit:
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- Sorti le: 2003-04-23
- Nombre de disques: 1
- Format: Import
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Par Mélomaniac
Alors que l'on redécouvre aujourd'hui les vertus analytiques de la baguette aiguisée de Stanislaw Skrowaczewski à la lumière des remarquables intégrales Beethoven et Bruckner qu'il a patiemment réalisées à Saarbrücken, l'on devrait aussi réévaluer ses quelques disques gravés dans les années 1960 pour Mercury, qui n'ont jamais été vraiment reconnus à leur juste valeur par la presse française.Au regard de la discographie pléthorique de la Cinquième symphonie de Chostakovitch, bien peu sont aussi enthousiasmantes que celle-ci.La formidable prise de son, hautement dynamique et sculpturale, contribue à une écoute si gratifiante.Mais c'est bien la direction surtendue, brossée à fresque du chef polonais qui constitue l'originalité de cette approche astringente.Ecoutez les premières secondes du Moderato initial et vous serez fixés : cordes véhémentes, ton acerbe. Quelle tranchant, quel mordant !La poésie n'est pas absente du Largo mais provient d'une même lecture à la pointe sèche : serait-il besoin de surenchérir sur une partition déjà si éloquente ?Pour suivre une scansion aussi pointue, il fallait un orchestre virtuose, comme celui du Minnesota que venait de dompter Antal Dorati pendant onze années avant que Skrowaczewski n'en reprenne les rênes pour deux décennies.Voilà une splendide interprétation, sans doute pas la plus révélatrice des tourments intrinsèques de l'oeuvre, mais d'une irrésistible verve.Les quelques extraits de "Gayaneh" qui complètent le programme sont moins enjôleurs que sous l'oeil bienveillant du compositeur lui-même, qui disposait certes de la melliflue Philharmonie de Vienne quand il les enregistra pour Decca.Dorati s'empare ici de chacune de ces délicieuses miniatures et les rend aussi brillantes et tranchantes que des diamants du Caucase.La précision rythmique de la "danse des jeunes Kurdes" ou de la "lezghinka" est polie avec une minutie de lapidaire.Et la célèbre "danse du sabre" est ciselée avec grand soin, sans tonitruance inutile.Résultat : voilà un programme hétéroclite mais qui révèle finalement une même obédience interprétative sous ces deux baguettes acérées, que l'on dirait semblablement animées par l'obsession d'un geste graphique.
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