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Wagner : Tristan und Isolde Acheter

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Wagner : Tristan und Isolde Descriptions du produit:




Détails sur le produit

  • Rang parmi les ventes Amazon: #318966 dans Musique
  • Sorti le: 2001-09-11
  • Nombre de disques: 4
  • Formats: Enregistrement original remasterisé, Import
  • Dimensions: .96 livres

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3 internautes sur 4 ont trouvé ce commentaire utile.
4un moment d'histoire
Par earthlingonfire
1952 : premier enregistrement intégral de Tristan et Isolde en studio. La direction est typique du dernier Furtwängler : la vision est supérieurement ample et cohérente, mais l'édifice, pour être monumental, a quelque peu la tristesse d'un grand château vide. Disparues l'énergie prophétique, les fulgurances, les acharnements paniques, les escalades vertigineuses des années 20 et 30. Reste une immense leçon de musique et d'interprétation, immense comme ces tempi qui indiquent clairement que le regard que le chef porte sur la partition n'est pas à hauteur d'homme, mais transcendant. En ce sens, sa direction est opposée à celle de Böhm à Bayreuth en 1966 (DG), qui dès le prélude orchestral du I s'immisce dans le corps de l'auditeur, et en particulier dans sa respiration. Celle de Furtwängler n'est pas une respiration humaine mais surhumaine. Pemière conséquence : cette version s'apprécie peu en termes sensoriels ou émotionnels. Deuxième conséquence : les chanteurs se voient imposer des tenues excessives. Non pas qu'ils y perdent le souffle, mais ils doivent faire durer les notes plus longtemps qu'ils n'y mettent du sens, sacrifiant la parole à la musique. C'est particulièrement le cas de Blanche Thebom (Brangaine déjà guère marquante) dans le I, où elle doit souvent prolonger l'émission en regardant sa montre. Le Marke de la basse noire Greindl sent son Fafner à plein nez. Flagstad est en fin de course pour les grands sopranos dramatiques, avant de se reconvertir en mezzo. Les moyens sont toujours remarquables, mais, par rapport aux plus grands enregistrements de représentations des années 30, la voix n'arbore plus cette absolue plénitude de la couleur et de la chair de haut en bas de la tessiture et du début à la fin de chaque phrase. Quelques années après Melchior et Lorenz, Suthaus (Tristan) représente, avec ses contemporains Svanholm et Vinay, une baisse du niveau. Aujourd'hui, bien sûr, il serait un titulaire majeur du rôle, grâce à une voix techniquement adéquate, à une couleur sombre et à une interprétation assez intense. Le kavalierbariton Fischer-Dieskau est encore un peu jeune, voire léger, mais on ne peut faire la fine bouche indéfiniment... Le I, avec sa gigantesque progression du prélude à l'arrivée en Cornouaille, a la carrure que Furtwängler (seul ?) pouvait lui donner. Mais entre une Isolde empâtée, un Tristan sans grâce lyrique, et un Furtwängler ruminatif, le II perd toute sa charge érotique. Le III, en revanche, est logiquement le moment fort d'une telle interprétation, long poème de la mort, mais dont l'apogée dans le Liebestod de Flagstad est gâché par l'interpolation des notes aiguës... doublées par Elisabeth Schwarzkopf. On est tout de même en droit de se demander si la vision, hautement légitime, défendue par Furtwängler et mettant en avant la continuité unificatrice de la ligne et de la phrase musicale, et en particulier dans ce solo, censées porter l'unité de l'univers, n'est pas en contradiction flagrante avec un tel charcutage. L'orchestre Philharmonia est splendide, avec ses cordes irisées et ses vents poétiques ; la prise de son monophonique sur bande magnétique est un progrès évident mais les cuivres saturent, et décolorent donc, souvent.

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