Pages

Chopin - Oeuvres pour piano ( Arrau Heritage ) Acheter

Chopin - Oeuvres pour piano ( Arrau Heritage )Chopin - Oeuvres pour piano ( Arrau Heritage ) Acheter

Chopin - Oeuvres pour piano ( Arrau Heritage ) Descriptions du produit:




Détails sur le produit

  • Rang parmi les ventes Amazon: #209123 dans Musique
  • Marque: Philips
  • Sorti le: 2003-05-27
  • Nombre de disques: 1
  • Formats: Coffret, CD
  • Dimensions: .50" h x
    5.75" l x
    5.00" L,
    .50 livres
  • Durée: 37853 seconds

Commentaires clients

Commentaires clients les plus utiles

30 internautes sur 31 ont trouvé ce commentaire utile.
5Une porte vers Chopin
Par jacqueslefataliste
Chopin est un grand compositeur, mais il est malheureusement très facile de le faire sombrer dans le mièvre, le joli ou le brillant. Pour cette raison, pendant longtemps, je ne l’ai pas aimé. Trois pianistes m’ont ouvert ses portes : Maurizio Pollini d’abord, par son jeu serré, tranchant, contraignant (écoutez ses Polonaises !) ; Samson François, ensuite, par son jeu improvisant, léger, secret, intériorisé, (comment oublier ses Nocturnes ou ses Mazurkas ?) ; Claudio Arrau, enfin, par son jeu profond, sa sonorité immense, sa concentration, par le poids donné à la main gauche et donc à l’harmonie (trop souvent négligée au profit de la seule mélodie).Ce coffret contient tous les enregistrements Chopin qu’Arrau a faits pour Philips de 1970 (les Concertos) à 1984 (la Polonaise-Fantaisie), plus la Barcarolle, les Impromptus, les Scherzos et les Ballades, enregistrés en 1953 à New-York pour Decca. Les œuvres enregistrées en 1953 figurent donc en double dans le coffret puisque Arrau les a réenregistrées plus tard pour Philips.Si les Valses, enregistrées en 1979-1980, peuvent surprendre par leur poids, leur sérieux, comment en revanche résister aux abîmes des Nocturnes (les plus beaux de toute la discographie avec ceux, différents, de François), à ceux des Préludes (1973), des Scherzos (1984), des Ballades (1977) et même des Impromptus (1980) ? Arrau donne à toutes ces pages une gravité et une densité peu communes et, ainsi, les arrache à toutes ces interprétations mondaines, décoratives ou " cinématographiques ", qui sont les pires ennemies de ces œuvres (il est en effet triste de voir à quel point la musique Chopin – sans parler de Chopin lui-même – a souvent été l’otage de films médiocres auxquels elle était chargée d’apporter une touche de passion mélancolique).Les enregistrements américains de 1953, dont le son est très satisfaisant, nous montrent à quel point Arrau était déjà lui-même à l’époque (même tempi retenus, même concentration, même profondeur) et nous offrent des interprétations digitalement plus sûres, plus autoritaires encore que ceux des années 80 (c’est vrai notamment pour les Scherzos qui, comparés à ceux de 1984, sont plus fermes, plus assurés – mais du coup sans doute un peu moins " rêveurs ").On se réjouira, enfin, de trouver l’ensemble des œuvres concertantes jouées avec la même intériorité envoûtante.

5 internautes sur 5 ont trouvé ce commentaire utile.
5Arrau ou la complexité d'un virtuose
Par Soulier
On a souvent reproché à Arrau d'être par moment un peu raide, de ne pas assez laisser exprimer la fantaisie de sa main droite, et, pour finir, de ne laisser que trop peu parler un rubato à lui seul propre à caractériser l'oeuvre de Chopin.Pour ma part, il n'y a rien de plus inexact. On ne peut décemment pas faire le reproche à Arrau d'être d'une raideur consternante tant sa fantaisie dansante se révèle être de temps en temps exemplaire. Ce qui frappe avant tout chez lui, est le traitement général qu'il réserve à la fluidité de la nuance. Car que serait un crescendo ou ritardando sans cette perpétuelle quête d'anilher ou d'accentuer la force de la note précédante par le traitement toujours plus nuancé de celle qui va suivre ? Telle de minuscules vaguelettes tendants toutes vers un même but, ces multitudes de nuances peuvent prendre différents aspects, différents langages, mais ne débordent en rien de la thématique générale imposée par l'interprète. Certains se laissent emprisonner par une recherche trop expressive d'une nuance toujours plus insaisissable, typiquement debussyste, parsemant leur interprétation d'ornementations ici un peu hors propos. Voilà ce qui fait la force d'Arrau, ce traitement assez construit des sous-propos parsemants l'oeuvre de Chopin. Parce que même au sein de quelconque Valse légère et faussement décorative, Arrau semble nous en raconter la complexe histoire : chaque nuance est tel un sentiment dont il semble en décortiquer les plus subtils mécanismes. Certains nomment cela, de manière un peu binaire, « la lourdeur d'Arrau ». J'analyserai plus cela comme une recherche, un peu inespérée, de jumeler une certaine légèreté à une vision musicale avant tout pessimiste ; comme si même la joie, dans l'univers d'Arrau, n'avait pleinement le droit de citer qu'accompagnée de son double opposée.Ce qu'il est également intéressant de souligner, est la maîtrise d'Arrau dans l'art du legato ; cette maîtrise semble se faire à l'aide de l'étonnante approche qui est la sienne quand il semble se jouer de l'asymétrie parfaite de ses deux mains : la main gauche se fait sombre, profonde, et semble être la caisse de résonance d'un sentiment intransigeant et noble tandis que la main droite contrebalance à merveille les teintes opaques de sa consoeur par une approche souple, cristalline et romantiquement riante de la partition.Voilà, peut-être, ce qui le différencie de la nouvelle génération, c'est à dire dans cette merveilleuse aptitude à souffler simultanément le chaud et le froid tout en produisant un résultat mélangeant habilement ces deux apports musicaux diamétralement opposés. Ce qui le différencie également de certain interprète actuel est le scrupuleux respect de la partition et des tempi, à mille lieux d'une systématique recherche de personnalisation, dès fois extrême, de partition (Lang Lang en est un bon exemple, même si on ne peut lui reprocher d'insuffler beaucoup de vie chez Chopin). Cependant, c'est les Nocturnes qui semble profiter le plus de la profondeur du chilien, teintant chacune d'elles d'une sorte de mélancolie spirituelle difficilement égalable ; ici, sa main gauche, ailleurs quelque fois un peu assombrie, apporte à l'ensemble une indéniable profondeur, un peu semblable à un puits dont on serait avant tout fasciné, avant d'en éprouver la moindre peur, par son énigmatique trou sans fond.Naturellement, on trouvera toujours ci et là meilleur interprète pour tel ou tel mouvement suivant tel ou tel tempérament. Là où son éventuel statisme pourrait parfois peser sur telle ou telle partition, il en teintera une autre d'une profondeur de vue assez incroyable. Car, chez Arrau, cette poétique profondeur semble nous emmener vers une infinité de sentiments divers qu'aucun autre virtuose, à mes yeux, ne parvient à faire éclater de manière si naturelle.

Voir tous les 2 commentaires clients...


Prix: Cliquez ici - Amazon.fr!
Offers: Cliquez ici - Amazon.fr!
Commentaires en ligne: Cliquez ici - Amazon.fr!

Buy Chopin - Oeuvres pour piano ( Arrau Heritage )