Coffret Gabin Comédie : Le Tatoué / Monsieur Descriptions du produit:
Détails sur le produit
- Rang parmi les ventes Amazon: #88535 dans DVD
- Sorti le: 2003-10-08
- Evaluation: Tous publics
- Nombre de disques: 2
- Formats: Coffret, PAL
- Nombre de disques: 2
- Durée: 105 minutes
Commentaires clients
Commentaires clients les plus utiles
8 internautes sur 8 ont trouvé ce commentaire utile.La comédie selon Gabin.
Par Hervé "horne"
Dans cette comédie de 1964, mise en scène par son vieux complice Jean Paul Le Chanois, Gabin joue le rôle d'un banquier qui, décidant de prendre une revanche sur la vie, se fait passer pour un maître d'hôtel distingué. Un "rôle dans le rôle" que le comédien parvient à rendre parfaitement crédible...SYNOPSIS : René Duchesne, un riche banquier resté inconsolable depuis la mort de sa femme, tente de mettre fin à ses jours en se jetant dans la Seine. Mais son ancienne femme de ménage, Suzanne, le dissuade au dernier moment en lui révélant que sa défunte épouse lui était infidèle. Ecoeuré, il décide de laisser croire à son suicide et d'en profiter pour changer d'identité... Le voici maintenant devenu "Monsieur" et, accompagné de Suzanne qu'il fait passer pour sa fille, il se fait engager comme maître d'hôtel...L'adaptation de la pièce originale de Claude Gével est confié à Georges Derrick et Pascal Jardin, ce dernier étant au milieu des années soixantes l'un des scénaristes attitré de Gabin.Avant de devenir le grand cinéaste que l'on sait, le jeune scénariste Claude Sautet, qui a très bonne réputation, est souvent appelé à la rescousse par les auteurs "officiels". Ce sera le cas pour "Monsieur", Sautet venant prêter main forte à son ami Pascal Jardin. Pourtant, son nom n'apparaîtra pas au générique du film.Côté casting, J.P Le Chanois entoure Gabin de comédiens aguerris, à commencer par Philippe Noiret qui fait alors partie de la troupe du célèbre TNP et dont la réputation ne cesse de grandir depuis "Zazie dans le métro". Les truculents face-à-face entre Gabin et Noiret constitueront les meilleurs moments du film. Gaby Morlay joue Madame Bernadac mère, tandis qu'Andrex apparaît en truand à la petite semaine. Sans oublier Jean Lefebvre, le détective privé et Jean-Pierre Darras en malfrat peu doué pour la cambriole. Mais la distribution fait également place à la nouvelle génération : les principaux rôles féminins sont ainsi tenus par Liselotte Pulver et Mireille Darc.Grace à la plume alerte de Sautet, le film distille une étonnante légèreté. Gabin s'y montre très à l'aise dans le registre de l'ironie "à froid", au point qu'on regrette presque qu'il ne l'ait pas davantage exploré au cours de sa longue carrière... C'est véritablement un régal de le voir jouer les maîtres d'hôtel "quatre étoiles" dans une comédie pétillante comme du champagne ...!
2 internautes sur 2 ont trouvé ce commentaire utile."Je reste mort, et je refais ma vie !"
Par Roger Dominique Maes
"Monsieur", Jean-Paul Le Chanois, 1964, NB, bonne copie.Désespéré de la mort de sa femme, un banquier (Jean Gabin) quitte son hôtel particulier, laissant une lettre dans laquelle il annonce son intention de mettre fin à ses jours en se jetant dans la Seine. Mais il en est empêché par Suzanne, son ancienne femme de chambre, croisée sur les quais, qui lui crie : "Monsieur, ne faites pas ça, vous étiez cocu !"Après une nuit bien arrosée, il se réveille chez Suzanne : considéré comme disparu, il décide de rester mort et de refaire sa vie... Ce sera d'abord comme truand, ensuite comme valet de chambre.Très fraîchement accueillie à sa sortie par la presse "sérieuse", cette adaptation cinématographique d'une pièce de boulevard pèche évidemment par son manque de vraisemblance, mais qui s'en soucie, on se régale de bout en bout. Et l'on comprend, à voir l'évidente délectation que Gabin prend à se parodier lui-même, qu'il n'ait pas résisté à la tentation de jouer trois rôles sans changer de personnage : banquier suicidaire, chef de gang, et valet de chambre, tous plus pontifiants les uns que les autres, sans cesser d'être les plus sympathiques du monde : secret de Gabin !... D'autant qu'en plus de Philippe Noiret, Mireille Darc, Andrex, et Liselotte Pulver, il retrouvait quelques vieux complices : Gabrielle Dorziat (après "Miroir", "Bébé Donge", "Un Singe en hiver") impayable en belle-doche chignonée à la hâte, autoritaire, agitée, avaricieuse, martyrisant son vieux Henri Crémieux de mari, acteur dont il serait plus facile de citer les films de Gabin dont il ne fut pas, et Jean-Paul Moulinot (le notaire), et Marcel Pérès (le jardinier), une fois de plus même pas crédité au générique; avec enfin, pour la fine bouche, la fine bouche de tous ceux qui aiment les comédiens d'amour, Gaby Morlay, dans son dernier rôle (elle mourra cette année-là), rôle presque aussi petit que cette femme minuscule, mais que l'immense actrice qu'elle était grandit à la dimension de son talent, celui de madame Bernadac-mère. A 70 ans, elle aussi crève toujours l'écran.Sur l'air bien choisi d'"Ainsi font, font, font les petites marionnettes", habilement retravaillé par Georges Van Parys, une comédie sans prétention mais qui nous offre une galerie de portraits irresistibles, tant à l'office qu'au salon, et quelques répliques désopilantes, signées Pascal Jardin, dont, par exemple :Le concierge : "Chambre 46, quatrième étage..."Andrex : "Et l'ascenseur, où il est ?"Le concierge : "Il est au Ritz !"Ou ma préférée : Gaby Morlay présente à Gabin un pantalon qu'elle l'accuse d'avoir rangé sans le brosser puisqu'elle y a trouvé un gravillon dans le revers, ce qui lui vaut cette réponse :- Je ferai respectueusement remarquer à Madame que le truc du gravillon dans le revers du pantalon, qui a permis de martyriser des générations de gens de maison, arrive, hélas, à sa fin, car d'une part il n'y aura bientôt plus de domestiques, et d'autre part la mode est résolument aux pantalons sans revers.Restée seule, Gaby Morlay jette le gravier par-dessus son épaule, et murmure, la bouche mauvaise, le sourcil en accent circonflexe : "On trouvera autre chose !" On sent que cette actrice, qui avait fait toute sa carrière, tant dans la comédie que le mélodrame, avec des rôles d'amoureuses ou de mères dévouées, des rôles légers, émouvants, fragiles, et qui était dans la vie la femme la plus modeste et la plus douce, s'est délectée d'incarner ce personnage de grand-mère acariâtre et revêche, vieille bourgeoise collet monté buveuse de tisane au génépi...
6 internautes sur 7 ont trouvé ce commentaire utile.Jean Gabin dans une comédie amusante ! Une heure trente de divertissement, ça ne se refuse pas !
Par Glenn75
"Monsieur" est une comédie franco-italo-allemande de Jean-Paul Le Chanois (1964-1h30) en Noir et blanc.Scénario : Georges Darrier, Pascal Jardin et Claude Gével (d'après sa pièce).Photo : Louis Page / Musique : Georges Van Parys / Montage : Emma Le Chanois.Casting : Jean Gabin (Monsieur), Philippe Noiret (Edmond Bernadac), Liselotte Pulver (Elizabeth Bernadac), Mireille Darc (Suzanne), Henri Crémieux (Le beau-père), Berthe Granval (Nathalie Bernadac), Jean-Paul Moulinot (Me Flamand, le notaire), Jean-Pierre Darras (José), Peter Vogel (Michel Corbeil), Maryse Martin (Justine), Heinz Blau (Alain Bernadac), Gaby Morlay (Mme Bernadac mère), Andrex (Antoine), Alain Bouvette (Marc)...Synopsis : Un riche banquier René Duchesne (Jean Gabin), à la mort de sa femme, trouve que sa vie n'a plus de sens et s'apprête à sauter dans la seine. Reconnu par son ancienne femme de chambre Suzanne (Mireille Darc) devenue prostituée, celle-ci lui apprend que sa femme le trompait et le persuade de vivre. Duchesne pense alors à changer de vie en se faisant passer pour mort. Il convainc Suzanne de l'aider dans son projet en se faisant passer pour sa fille. Il deviennent alors, Georges Baudin, maitre d'hôtel et Suzanne Baudin, femme de chambre...Jean-Paul Le Chanois (1909-1985) commence une carrière artistique en 1930 comme acteur. Il va trouver sa voie en écrivant des scénarii puis en assistant Maurice Tourneur, Jean Renoir, Max Ophuls, il se forme à la réalisation pour se lancer dans des documentaires. Interrompue par la guerre, il reprend sa place derrière la caméra pour mettre en scène au cours des années 1940. Ce sera l'un des grands réalisateurs populaires français. Quelques films parmi d'autres : "Le cas du docteur Laurent" , "Les misérables, en deux époques" , "Sans laisser d'adresse" ... etc.Gaby Morlay (1893-1964). Très aimée du public français, l'actrice commence toute jeune à s'intéresser aux métiers du spectacle. Plus de 100 films à son actif, elle commence vraiment à être connue en 1930 avec le film "Accusée, levez-vous" un policier de Maurice Tourneur. S'ensuivront "Le maître de forges" en 1933, d'Abel Gance, tiré du roman éponyme de Georges Ohnet "Le Maitre de Forges" un gros succès de librairie depuis sa parution en 1882. Puis beaucoup de films dont : "Sa majesté Mr Dupont" , "Les chiffonniers d'Emmaüs" ,"Un revenant" , "Hercule" , "Derrière la façade" , "L'impossible Mr Pipelet" , "COFFRET ROBERT LAMOUREUX : Papa, maman, la bonne et moi - Papa, maman, ma femme et moi". Elle s'éteindra le 4 juillet 1964 moins de trois mois après la sortie du film "Monsieur"."Monsieur" est une comédie que Jean Gabin aimait bien, comme d'ailleurs toutes les comédies auxquelles il a participé. Il appréciait, dans la comédie, le côté récréatif, même si ce n'était pourtant pas le genre dans lequel il excellait. Pourtant Gabin entrecoupait parfois ses films noirs, ou de caractères, avec une comédie, même s`il y en eut peu durant sa carrière. On pourra noter "Les gaités de l'escadron" de Maurice Tourneur en 1932, une grossière prestation de bidasse (avec Fernandel) comme on en faisait à cette époque. Puis un clochard de la "haute" et savant en 1959 dans "Archimède le clochard" réalisé par Gilles Grangier sur une idée de Jean Gabin qui avait inventé et décidé du personnage savoureux, aidé par Darry Cowl en verve. Viendront ensuite, en 1960, "Les Vieux de la vieille" une farce paysanne d'après un livre de l'excellent René Fallet. "Le tatoué", 1968, où le duo Jean Gabin, Louis de Funès, s'efforce de noua amuser. Enfin le dernier rôle (moyennement) comique de Gabin dans "Le drapeau noir flotte sur la marmite" un film raté de Michel Audiard.Pour "Monsieur" Jean Gabin est entouré de comédiens parfaitement intégrés dans leurs rôles. Tout d'abord Philippe Noiret qui a quitté le Théâtre National Populaire trois ans plus tôt, pour jouer sur d'autres scènes mais aussi pour se faciliter une carrière cinématographique. Pour Monsieur, Noiret va interpréter l'industriel chez lequel le majordome/maître d'hôtel (Gabin) et sa fille (Darc) sont embauchés. Noiret sera le grand distrait sympathique, personnage que l'on retrouvera souvent, comme dans "La Vie de château" en 1966. Mireille Darc qui vient juste de se faire remarquer dans "Pouic Pouic" avec De Funès et Maillan, va parfaitement bien s'entendre avec Gabin et cette connivence, "père-fille", sera bénéfique au film. Liselotte Pulver est déjà une actrice très connue lorsqu'elle interprète Mme Bernadac, la femme de Noiret. Elle offre à ce personnage sa personnalité mutine, enjouée et frivole qui colle à merveille.Conclusion : Un film drôle et savoureux, au scénario original, qui multiplie les situations cocasses en utilisant au mieux les personnages. Le banquier/Majordome/Maître d'hôtel finement campé par un jean Gabin en forme qui distille les répliques avec tact et doigté mais avec un sens des convenances finement ironique. Une heure trente de divertissement, "à la bonne franquette", ça ne se refuse pas !
Prix: Cliquez ici - Amazon.fr!
Offers: Cliquez ici - Amazon.fr!
Commentaires en ligne: Cliquez ici - Amazon.fr!
