Sibelius : Intégrale des Symphonies - Tapiola Op. 112 Descriptions du produit:
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- Rang parmi les ventes Amazon: #307022 dans Musique
- Sorti le: 2001-09-25
- Nombre de disques: 4
- Format: Import
- Dimensions: 1.00" h x
5.75" l x
5.00" L,
.55 livres
Commentaires clients
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3 internautes sur 3 ont trouvé ce commentaire utile.une intégrale majeure des symphonies de Sibelius
Par earthlingonfire
Simplifions à l'extrême. Il y a deux sortes de chefs et d'orchestres sibéliens : les finlandais et les autres. Les finlandais choisissent la clarté des textures plutôt que la coloration des timbres (à côté les autres semblent faire du bariolage), le jeu droit plutôt que les effets de style (à côté les autres semblent parler avec un fort accent). Ce n'est pas que les finlandais refusent la personnalisation ou même l'expressivité, mais ils les mettent à leur place, c'est à dire pas à la base de tout, plutôt dans les interstices qui subsistent une fois acquis les paramètres objectifs d'une exécution saine.L'enregistrement des symphonies par Osmo Vänskä est tout à fait représentatif de ces caractéristiques. L'orchestre se distingue par sa légèreté (si la formation représentée en photo au dos du livret correspond à celle qu'on entend, on est à 5 contrebasses et 7 violoncelles, donc pas si loin que ça de l'orchestre de chambre avec lequel Paavo Berglund a réalisé sa troisième intégrale) et sa clarté. Les sonorités sont assez minces, juxtaposées plutôt qu'amalgamées. La touche du chef se caractérise elle aussi par sa légèreté, à l'écart de tout geste interprétatif, de toute appropriation ostensible. Mais refus de l'expressionnisme ne signifie pas inexpressivité. Le début de la Quatrième ne fait pas entendre un tartinage de cordes graves inspiré de Chostakovitch, mais tout ce que Vänskä ne dit pas, il le suggère bien plus fortement : en ne saturant pas l'espace acoustique, il laisse la place nécessaire pour que se développent climats et la poésie.On pourrait parler d'une esthétique du sashimi : un art de la découpe et de la présentation d'un produit respectueux de sa fraîcheur. Un art véritable cependant, dont le dépouillement ne doit pas tromper, fondé sur une connaissance approfondie de l'anatomie et une extrême précision du geste.On pourra trouver que cette approche, sobre jusqu'à l'épure, retenue jusqu'au laconisme, unifie exagérément le corpus symphonique de Sibelius, rend redevables les deux premières de l'esthétique des deux dernières, alors que l'esthétique du compositeur a manifestement évolué entre-temps. Ce n'est pas faux mais, en déromantisant les symphonies n° 1 et 2, Vänskä révèle en elles d'autres potentialités. Et le corpus devient avec lui un parcours, un récit global en sept épisodes (huit avec Tapiola) tendu vers l'accomplissement ultime. La fin de la Cinquième devient dans cette optique comme un passage initiatique, un exorcisme sous-entendu du (post-)romantisme qui permet d'accéder à une autre dimension, celle des symphonies n° 6 et 7 et de Tapiola.Je recommande de compléter par une lecture tout aussi remarquable de Kullervo.
2 internautes sur 2 ont trouvé ce commentaire utile.un autre Sibelius
Par earthlingonfire
L'Orchestre symphonique de Berlin (Est), actuel Konzerthausorchester, est à l'époque de son fondateur Kurt Sanderling une palette bien austère. Le timbre n'y est jamais couleur. Comme Dresde ou Leipzig, mais selon des modalités différentes, c'est un peu un moyen terme entre les cultures orchestrales germanique et "orientale" : un ensemble équilibré de pupitres denses mais secs et sans apprêts. L'orchestre peut-être le plus à même de traduire la conception de Sanderling, un des derniers représentants de cette génération pour laquelle il n'y avait pas des styles mais Le Style : intégrité du rythme et de la mélodie, logique de l'architecture, netteté de l'articulation. Son Sibelius n'a rien d'"idiomatique" : les timbres de l'orchestre ne sont pas assez différenciés pour cela, et sans doute trop aplatis. Les trompettes par exemple sonnent à l'allemande, rond et large plutôt que perçant ou brillant.L'héroïsme des deux premières symphonies est ici bien éloigné du panache souvent associé à ces pages : l'esbroufe cède la place à la concentration. La rigueur caractérise tout autant la troisième, qui s'en porte fort bien. Les brumes qui entourent l'introduction de la quatrième symphonie sont plus impénétrables que jamais, ambiance dépressive garantie. Le crescendo final de la cinquième est d'un brucknérisme plus vrai que nature : c'est que pour Sanderling, il n'y a pas d'autre façon de construire un crescendo. Mais qui a jamais arraché au silence les accords conclusifs avec un geste aussi puissant et héroïque ? Les deux dernières symphonies semblent se situer dans un au-delà contemplatif. Sans doute peu idiomatique, ce Sibelius possède une force tellurique et atmosphérique assez rare dans la discographie.
1 internautes sur 1 ont trouvé ce commentaire utile.Ambiance Nordique assurée...
Par P-P-S
Les symphonies de J.Sibelius ne cessent pas d'étonner...plus on les écoute et plus on est surpris par cette richesse extraordinaire de couleurs,de sensations et d'images .Il est vraiment nécessaire de les écouter de nombreuses fois pour s'imprégner de cette ambiance très particulière mais prenante au possible ...pour ma part l'interprétation de l'immense chef qu'était Kurt Sanderling est tout à fait "dans le ton" bien que l'Orchestre ne soit peut-être pas à la hauteur du chef ...mais bon... cela sonne très bien ,en particulier les cordes ,expressives et chaleureuses dans une musique qui nous vient pourtant du froid ...une réussite ....
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