Mustango AcheterMustango Descriptions du produit:
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- Rang parmi les ventes Amazon: #706234 dans Musique
- Sorti le: 1999-08-23
- Nombre de disques: 1
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4 internautes sur 4 ont trouvé ce commentaire utile.
Par (N°6)
Murat quitte l'Auvergne.New York. Elysian Fields. Marc Ribot. John Medeski. Melvin Gibbs. Cyro Baptista. Dream pop noire. Free-jazz experimental.Tucson. Calexico. Howe Gelb. Americana poussiérieuse.Ouverture au scope. Sur Jim Harrisson, sur les indiens. Dans le désert, hommage à Calexico, avec Calexico. A PJ Harvey, aussi, maritime. Guitare acérée que la belle ne renierait pas.Sur les grandes routes, "Bang Bang", à la recherche de Lee Hazelwood? Jennifer Charles, brûlante, en choeur.Mustang, mais du Tibet, territoire interdit, avec contrebasse de Joey Burns sortie de Black Light.Destructuration, inquiétante, "Belgrade".Ritournelle impeccable au piano, "Au Mont Sans-Souci". Parfaite.Retour en montagne, plus belle complainte de Murat, "Nu dans la crevasse", écriture surréaliste, torturée, en ski. Gospel, prière, supplique. Demande à disparaitre.
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Par Bigmeus
Sans doute le chef d'oeuvre de Murat, pas une chanson de trop et des textes au plus haut. "Jim", "le Mont Sans-Soucis", le grand "Nu dans la crevasse", "Belgrade" et le superbe "Bang bang" sont condamnées à passer en boucle sur les platines en manque d'air frais. Enregistré avec le groupe Calexico, le son est un savoureux mélange entre l'air pure auvergnat et la moiteur de l'Arizona.
1 internautes sur 1 ont trouvé ce commentaire utile.
Par philb
Lorsqu'il publie "Mustango" en 1999, Jean-Louis Murat a 47 ans et déjà plusieurs albums "variété pop" de bonne facture derrière lui (Cheyenne Automn, Le manteau de pluie, Dolorès), émaillés de quelques tubes calibrés pour la radio ("Si je devais manquer de toi", Col de la Croix-Morand, Le monde caressant"). "Mustango" marque le début de la seconde carrière de Jean-Louis Murat, avec des albums au son plus léché, aux influences folk-rock assumées, et un rythme de production stakhanoviste (un disque, voire deux par an). A la simple vue de la pochette (JLM pose devant une grange), la couleur est annoncée: le chanteur auvergnat affiche son goût pour l'Amérique des grands espaces (celle de Jim Harrison et de Howard Hawks) et pour la musique de ses idoles: Bob Dylan, Neil Young, Tony Joe White...Une filiation qui transparaît à travers les trois sommets de l'album ("Jim", "Nu dans la crevasse", "Au mont Sans-Souci"), trois chefs-d'oeuvre qui placent incontestablement Murat dans la cour des grands. Ailleurs, deux chansons rendent un hommage plus explicite à des artistes adulés par JLM, "Polly Jean" et "Viva Calexico", qui évoquent des pointures du rock indé des années 90, PJ Harvey et le groupe Calexico (ces derniers ont collaboré à l'album). Il faut l'avouer, personne n'attendait Murat à un tel niveau d'excellence... Même les Inrockuptibles sont sous le charme. "Mustango" présente un rock racé, baigné d'une écriture qui marie habilement hermétisme et efficacité, le tout servi par une voix inimitable, avec cet accent nonchalant si particulier. Seule faute de goût, "Les gonzesses et les pédés", chanson démago qui immortalise maladroitement Bruno Mégret, un homme politique redouté à l'époque, mais aujourd'hui disparu des mémoires. On pardonne toutefois cet écart maladroit, tant les autres chansons brillent par leur raffinement et leur poésie intemporelle. Cet album ouvrira une décennie exceptionnelle, où l'Auvergnat publiera pas moins d'une dizaine de galettes, alternant l'excellent (Lilith), le bon (Le Moujik et sa femme), et le moins bon (Taormina). On prêtera attention à la discographie parallèle de Murat, qui, à la manière de ses illustres aînés Brassens et Ferré, exhumera des trésors cachés de la littérature française: d'abord en 2001 avec le disque "Madame Deshoulières", où il interprète, en duo avec Isabelle Huppert, quelques textes d'une obscure poétesse hédoniste du XVIIème siècle. Il récidive avec "1829", album qui marie les poèmes de PJ de Béranger (chansonnier du XIXème) à des musiques folk (publié en 2005).Jean-Louis Murat est le dernier héritier d'une tradition orale et folklorique qui va de Homère à Woodie Guthrie. Grâce à cette seconde partie de carrière très exigeante, il gagne également sa place au panthéon du rock français, au même titre que les Manset, Thiéfaine, Couture, Bashung ou Higelin.
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