Jackson C Frank Descriptions du produit:
Détails sur le produit
- Rang parmi les ventes Amazon: #838854 dans Musique
- Sorti le: 2002-06-11
- Nombre de disques: 1
- Format: Import
- Dimensions: .45" h x
5.75" l x
5.00" L,
Commentaires clients
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9 internautes sur 10 ont trouvé ce commentaire utile.le troubadour aux deux pieds dans la poisse
Par Cyrille Dautel
Il était une fois, un clochard celeste.... Sombre hobo armé de sa guitare, arpentant le pavé froid et l'asphalt inhospitalier... Son nom Jackson Carey Frank, son inaptitude à vivre convenablement, une destiné de maudit lui permettra d'acceder à une « gloire » post mortem, puis surtout sera le point de départ d'un cult following... Dépassant l'enigmatisme enrobant le génie de Nick Drake, puis entretenant l'opacité sur la paternité du folk de la rue....Le grand Hank Williams, le point de départ de la country contemporaine, aurait dit on considérablement traumatisé toute une génération de jeunes gens issue du babby boom post seconde guerre mondiale! Le hank a malgrés lui sacrément agresser cette musique de bouseux pour en faire un outil de contestation... Son classique Homesick Blues donne à son travail une défintion fidèle de sa vision, des textes chargés en misère sociale, d'une acuité fulgurante.... Un peu comme un rebel social, il se fait le robin des bois des crotteux du middle west!Mais, mais le hank rafle pourtant la mise et cultive les succés...Oui Dylan, lui doit beaucoup ainsi que toute la couvée issue de Greenwich Village, pourtant Jackson C Frank choisit de le copier sur la nature de leurs destinés...Williams Clamce des suites d'un accident de la route, le second usé par ces années de vache maigre et de vagabondage passera le cap suite à des complications d'ordre corporel (amputé de ses deux jambes et borgne). Deux destins à l'issue tragique qui finiront par entretenir la dimension légendaire!Reste que Jackson, l'handicapé de la chance, vit à l'age tendre de onze, partir en fumé une partie de son école...Assistant impuissant à la mort de plusieurs de ses camarades...Traumatisé à vie, le jeune Jack's porta les stigmates de cet accident sur son corps meurtri....Partir ou mourir engoncer dans ses cicatrices, Jack fait le bon choix, attrape sa guitare et part sur la route accompagné par John Kay (futur chanteur des Steppenwolf). D'abord New york, il suit ses amis Simon et Garfunkel, le célèbre duo folk, puis échoue à Londres . Ils louent ensemble un meublé, Simon et Garfunkel s'auréolent d'un succé phénoménale à l'echelle planetaire... Sound of silence devient un tube universel, puis sert d'habillage sonore au film avec Dusty Hoffman The Graduate...Jackson pourvue d'une paire de mains miraculeuses, sa dextérité et son jeu modifie profondément les lois du folk britanique..... Captant au passage l'attention des futurs maitres locaux...Jansch, Renbourn, Thompson, Page puis Drake, qui lui doivent leur technique...un jeu aérien, tanto gratté ou en picking....Paul Simon qui lui capte en son colocataire, la fibre génial, s'emploie à promouvoir et stimuler la créativité de son amis.. Franck chante de sa voix torturée (melange entre les voix de Fred Neil, phil Ochs....à mille lieu du nasilard Dylan) un blues urbain et désolé, les thêmes restent la misère, les douloureuses relations affectives, de superbes comptines désincarnées et minimalistse pour personnes desespérées...Quoique à proscrire pour depressif sous peine de passage à l'acte par le suicide....Signé chez Cbs, la filiale de Columbia pour l'europe, le premier disque éponyme de notre héros est agencé pour 14 $, budget minimaliste puis produit par un Simon, bluffé par le magnetisme de son poulain....Blues run the game (le single) , raconte son périple en partance pour le vieu continent,un parcours rythmé par le blue, Kimbie relate sa relation tumultueuse avec une femme, Milk and honey est une métaphore lugubre sur la vie et la mort.Sandy Denny, future Fairport Convention sera sa petite amie, le temps de son aventure anglaise...Hélas en dépit d'une reconnaissance massive de ses contemporains, Jack's ne vend pas (les copies de son lp s'échangent aujourd'hui contre 350 euros sur le marché )....! Tel un vulgaire clochard, glaudiquant à qui mieu mieu, puis jouant ses titres vénéneux à un auditoire indifférent, il finit dans la rue! Finissant par rentrer aux States, afin de pouvoir bénéficier d'un meilleur sort, sa carrière demeure confidentielle, pire il arrête sec sa carrière, histoire de sombrer, refaisant surface en 1975 le temps d'un ultime soubresaut musicale..Hélas toujours en vain!Enfin c'est en 2002, que Castle le label spécialisé en réedition exhume ce cas unique.....une consécration posthume, car Franck s'éteint dans sa misère et l'indifférence en 1995 à l'age de 62 ans!
2 internautes sur 2 ont trouvé ce commentaire utile.Injustement oublié.
Par JEAN-CLAUDE
On ne fera pas l'injure, aux folkeux, de leur présenter Jackson C. Frank. Par contre, je vous fiche mon billet que la majorité de ceux qui ne raisonnent pas folk, écarquillent grand leurs yeux d'étonnement à l'évocation de ce nom. Et pourtant... En dépit d'une carrière malheureusement courte, qui l'a propulsé sur le devant de la scène londonienne du milieu des sixties, parmi les stars de l'époque, les Bert Jansch et Sandy Denny (Fairport Convention), ce songwriter ricain génial, hyper talentueux, mais aussi hyper nerveux au point de se cacher derrière un paravent lors de l'enregistrement de son seul album, pote d'Al Stewart, du loup des steppes John Kay (avec lequel il démarre dans les clubs amerloques) et du duo Simon & Garfunkel, a suscité les vocations de gars comme Nick Drake, ce qui n'est pas rien. Guère ménagé par la vie, ce rescapé d'un incendie qui a emporté dix huit de ses petits camarades d'école (grand brûlé, il passe 7 mois à l'hôpital), traîne ce fardeau psychologique durant tout son parcours sur terre, avant de finir dans la misère totale et la déchéance extrême. Entre temps, sa maison de disques le lâche pour le hard rock, il n'a donc pas la possibilité de réaliser le second album qu'il désire tellement, pour convaincre son entourage que les méventes de son album éponyme sur le sol américain, sont injustifiées. Une dépression s'ensuit qui met à terre un artiste sans le sou, rongé par le doute, fragile. Il ne s'en relève malheureusement pas d'autant plus qu'au moment où il relève péniblement la tête aux côtés de son épouse américaine, le destin le frappe à nouveau en enlevant la vie de son enfant et en l'éborgnant (un fou furieux lui tire une balle dans l'aeil). C'est le coup d'assommoir et le début d'une descente aux enfers qui se termine par un arrêt cardiaque en 1999, en dépit de la très belle démarche bienveillante d'un certain Jim Abbott qui tente vainement de relancer l'artiste et qui lui fait obtenir des droits d'auteur sur son l'unique témoignage de son passage sur terre. Saloperie de vie... Quant au legs qu'il nous reste, cet éponyme de 65, enregistré en à peine trois heures, c'est l'album d'une beauté, d'une profondeur et d'une pureté exceptionnelles. Il faut avoir écouté son Blues Run The Game, sa toute première composition. Ecrite durant sa traversée entre U.S.A et Angleterre, ce titre à la tristesse sous-jacente sert de cadre à ce fan invétéré d'Elvis pour étaler ses bleus à l'âme, cautérisés à coups d'alcool. Sans commentaires. Ce n'est pas un hasard si John Renbourn le reprend à son compte sur So Clear (1973) et, plus récemment, Counting Crows. Outre ce morceau effarant qui entame ce testament discographique produit par Paul Simon en personne, la suite n'est qu'une succession de sublimes mélodies acoustiques, explorées avec infiniment de talent, de fluidité, de virtuosité technique et de facilité. My Name Is Carnival, l'engagé Don't Look Back, inspiré par un assassinat en Alabama, la belle ballade Milk And Honey, le traditionnel Kimble, Yellow Walls avec Al Stewart (guitare) sur une de ses premières apparitions, Here Come The Blues, incarnent un artiste génial à l'écriture injustement méconnue ou sous-estimée. Son aeuvre est touchante ; là où il est, il peut en être fier. Il peut être rassuré, son passage sur terre n'aura pas été vain (PLO54).
0 internautes sur 0 ont trouvé ce commentaire utile.POUR TOUS LES AMOUREUX DU FOLK AUTHENTIQUE ET MELODIQUE
Par CHEVALIER
Ca marche de pas furieusement rapprochés sur les traces de Eric Andersen. Sauf que chez Jackson C. Frank, à l'exception du quatrième morceaux, ne se trouve que sa propre et unique guitare, comme complément de son organe vocal. Chez Andersen, l'harmonica se joignait souvent à l'affaire, ainsi qu'une six corde en deuxième ou troisième éléments. En tout cas pour cette album d'ouverture de carrière, la satisfaction perdure. Du bien joli "Blues run the games", repris plus tard par Simon and Garfunkel, au lègère affolement au médiator de "Don't look back" (ou il y a dy Dylan dans l'air !) En passant par la love-song "Kimbie", on finit ensuite par faire un détour par les remarquables blues de "Yellow walls" et "Here come the blue". Encore au chapitre des ballades, il y a "Milk and Honey", "My name is carnaval" et mon titre favori, le douloureux mais splendide "I want to be alone", qui traite avec courage et pudeur du sujet grave de la dépression. Enfin, la chanson de conclusion est une nouvelle très belle mélodie dans la ligne conductrice de la première. Elle décrit tristement un amour à jamais éteint et fini. En supplément, ce trouve cinq bonnus intéressants qui permettent d'avoir une raison supplémentaire aux amateurs de folk à la racine comme je le suis, d'acquérir le disque. Un classique du genre... et c'est produit par Paul Simon !
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