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Wagner: Parsifal Acheter

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  • Rang parmi les ventes Amazon: #422545 dans Musique
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5Premier classique du Nouveau Bayreuth
Par earthlingonfire
Réouverture de Bayreuth en 1951, dénazifié paraît-il. L'adjectif paraît ironique, avec des Knappertsbusch, Karajan et Krauss au pupitre et des mises en scène de Wieland... Et hormis le Russo-américain George London, le plateau n'affiche guère que des chanteurs allemands ayant travaillé en Allemagne entre 1935 et 1945. Difficile de faire totalement abstraction du contexte, mais l'interprétation est désormais historique. Kna s'approprie Parsifal à Bayreuth jusqu'à sa mort. La direction, lente et pas toujours habitée, n'a pas la fluidité magique de Krauss en 1953, mais fait un Parsifal allemand-cérémonial de haut niveau. Windgassen a une voix jeune dont l'ambiguïté, entre lyrique, caractère et héroïque, correspond au rôle-titre, mais il est encore scolaire, appliqué, assez prosaïque. Au moins chante-t-il le rôle comme peu l'ont fait depuis. Weberprésente le profil inverse : à son âge, il doit en rabattre côté chant et miser sur la déclamation, mais il apporte à Gurnemanz une inspiration, une émotion qui transfigurent les longs récitatifs de ce rôle difficile. C'est d'autant plus admirable venant d'un habitué des basses noires du Ring ! George London et Hermann Uhde, de leur côté, posent d'emblée des repères dans Amfortas et Klingsor respectivement. Puissance des voix, noirceur des timbres, tous deux vivent leurs rôles de l'intérieur et en donnent une traduction musicale impeccable : entendre les Erbarmen de London, phrasés dans les phrasés de l'orchestre, d'une douleur et d'une honte hallucinées. À ce niveau, le jeu de miroir entre les deux personnages est inapproché. Quant à Mödl, autant dire que sa Kundry entre dans la même catégorie que le Tamino de Wunderlich, la Sieglinde de Lehmann, le Tristan de Melchior : on n'est plus à proprement parler dans le domaine de l'interprétation, mais dans celui où un rôle d'opéra trouve en un chanteur-acteur une voix et une personnalité qui rendent difficile de l'entendre interprété par un autre. L'écriture mélodique "extra-terrestre" de Kundry trouve sa contrepartie dans le timbre de Mödl, ses sonorités étranges et sublimes, et sa traduction dans ses limites techniques, les lignes paraissant trouver leur vraie nature ainsi hachées. L'agressivité de chat écorché du personnage, sa rage désespérée de rédemption, personne ne les vivra comme Mödl, et elle-même n'aura plus après 1951 les aigus ni la force de se concentrer sur la qualité de son chant comme elle le fait encore pour son premier enregistrement du rôle. Ajoutons la remarquable prise de son de Decca (rien à voir avec le concert de la 9° de Beethoven par Furt enregistré la veille par EMI), la beauté de l'orchestre et des choeurs préparés par Wilhelm Pitz. Un trésor.

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